HUn cheminement ayant eu lieu depuis les années 2000 , passage au XXI è siècle , c’est lors d’une mission au Mozambique que la prise de conscience s’est faite, par le biais de contacts répétés et de sollicitations de la part d’ONG présentes là bas, auprès d’acteurs économiques en activité d’affaire sur place.
La part significative des projets impulsés par le monde associatif avait assez de visibilité locale pour ouvrir l’esprit à ce que pouvait être …. « une autre vision du monde »…..en comparaison de celle en vogue à ce moment là au travers des programmes divers impulsés par des investisseurs externes étatiques ou privés.
Au fil des années s’enchainant à grande vitesse , une fois les « œillères » tombées , il devenait possible de regarder l’ensemble des champs s’offrant aux yeux sur les parcours empruntés. Et l’analyse n’était plus la même. C’est à partir de telles prises de conscience que peuvent s’amorcer de vraies avancées permettant de rétablir des équilibres mis à mal par des courants perturbateurs . Chaque positionnement , chaque acte par la suite s’inscrit dans une cohérence nouvelle dont on espère ne pas trop s’éloigner malgré de forts vents contraires.
ENe peut-on pas souhaiter le meilleur avenir possible à la controverse qui associe l’intelligence collective aux données objectives ? Le temps long est inscrit partout dans l’Histoire du monde et met en valeur les principales orientations prises par le vivant au cours des millénaires , des siècles et aujourd’hui des décennies.
C’est sans doute par abstraction de ce temps long que certaines orientations à vision limitée , quasi instantanées, nous ont mené à réagir face aux impasses dans lesquelles elles conduisaient. Il y a eu le sommet de Rio en 1992 puis une suite de déclarations récurrentes depuis sur l’impossibilité de « continuer comme avant ». Trop tard disent certains , « réaction immédiate requise » professent les plus enclins au changement de paradigme , inutile déclament les sceptiques.
Tout porte à croire qu’il n’est jamais trop tard mais que la réaction doit être à la hauteur des menaces et enjeux.
Une initiative AGRO-ÉCOLOGIQUE allant dans le sens souhaité du Durable ayant vu le jour sur un territoire donné ne peut à elle seule rassembler l’ensemble des conditions favorables à un Développement Durable et moteur. Les acteurs clé de chaque territoire possèdent toute la ressource en solutions locales adaptées, force de travail et résilience dans un milieu qu’ils connaissent bien , mais butent quasi systématiquement sur deux obstacles récurrents :
L’accès permanent aux terres propices.
Une logistique adaptée aux conditions locales.
Ces deux facteurs à eux seuls déterminent la viabilité vers le Durable. Alors que tous les autres facteurs de viabilité sont pratiquement « gratuits » car du domaine de la matière grise et de l’influence cognitive , ces deux –ci , facteurs matériels, ne le sont pas. Ils nécessitent donc un investissement initial externe qui sera ensuite pris en compte dans le « modèle » développé par chaque projet axé sur un BIEN COMMUN.
De telles initiatives sont là pour créer un effet générateur de réactions périphériques enclenchant elles mêmes des aspirations toujours plus larges. C’est en tous cas ce que préconisent les partenaires locaux sud dédiés au soutient des communautés villageoises en fonction des aspirations de ces dernières.
ECe n’est qu’en 2022 que cette entité a vu le jour en tant que miroir nord de projets sud élaborés par des groupements paysans pour leur subsistance et l’amélioration de leurs conditions de vie en phase avec une transition agro écologique de fond. Mais c’est depuis 2016 en particulier que se sont dessinées les nouvelles lignes et orientations liées au Développement Durable par l’élaboration ,de la part des groupements villageois , de projets agro écologiques concrets organisés autour du respect de la nature , des personnes et des cultures locales afin de lutter contre la pauvreté , les maladies hydriques et un exode rural amplifié par les tentatives récurrentes de l’agro industrie prédatrice de l’environnement et des valeurs humaines , cherchant à monopoliser le terrain , à concentrer la richesse sans réellement la redistribuer.
RActionner une réelle transition sociale par le biais d’une vision globale appuyée sur des projets-pilotes concrets prêts à démarrer , élaborés à partir des structures sud et de territoires identifiés comme porteurs de capacités de résilience et de progrès . Stratégie sous régionale puis plus large visée.
Deux facteurs bloquants récurrents ont été systématiquement mis en avant par les initiateurs sud des projets-pilotes envisagés.
Il semble évident et incontournable de parvenir à lever en même temps les blocages qui en découlent :
Les solutions légères existent en de très nombreux endroits qu’il convient de privilégier jusqu’à ce qu’une saturation locale oblige les autorités à mieux orienter leurs budgets d’infrastructures.
TNous entrons là dans ce qui semble le plus négligé lors des campagnes menées par différents opérateurs institutionnels ou associatifs . Si les stratégies de fond restent incontournables pour orienter des actions , ces dernières sont considérablement amoindries et parfois sans effet sur la durée si TOUTES les TACTIQUES associées au territoire concerné ne sont pas repérées d’une part, utilisées à fond d’autre part comme autant de leviers conjugués. C’est ce qui est mis en avant dans la collaboration IDRO–Wing avec les associations sud. Ces tactiques , propres à chaque capacité territoriale , sont celles repérées par les opérateurs sud comme aidant le mieux à la résolution concrète des objectifs. Tout dépendra de ce qui compose factuellement le territoire en question. Il n’y a donc pas de tactique théorique précise applicable de manière généralisée. De quoi parle ton alors ? Il faut prendre un exemple tiré d’un territoire donné.
1 s’appuyer sur une structure existante désireuse de progresser vers les ODD , structure administrative locale , associative ou congrégation. Il se peut que cela pose problème sur le fond quant aux objectifs visés selon éthique annoncée.
2 faire participer l’enseignement local à ces mêmes objectifs en mettant en avant le degré de responsabilité de cette composante importante des sociétés locales vis à vis du processus.
3 Trouver et mettre au point les solutions pratiques permettant de s’affranchir des contraintes logistiques locales. Par exemple utiliser la pirogue avant la piste ou choisir des moyens de franchissement temporaires en attendant des infrastructures plus lourdes. Utiliser le fluvial là où la route ne permet pas de charges lourdes. Pour des questions écologiques et économiques aussi.
4 Créer des marchés intermédiaires plus proches des concentrations humaines de manière à s’affranchir de coûts et difficultés supplémentaires inutiles.
5 Utiliser les ressources de la flore locale pour remplacer avantageusement des ingrédients ou additifs d’origine industrielle. La plante moringa par exemple comme floculent pour l’eau à traiter.
6 Cibler les manques flagrants de produits du quotidien et s’orienter vers la transformation en local plutôt que d’importer de loin et à coûts plus élevés.
7 Créer des ateliers de réparation et d’entretien aux points critiques évitant de grandes distances parcourues.
8 Confier une responsabilité précise , qualité et gestion de l’eau consommée par exemple, à une congrégation travaillant sur la santé qui en fera un cheval de bataille en connaissance de cause.
+ Etc……..territoire par territoire………
Ainsi chaque projet s’appuie sur l’ensemble des forces et compétences présentes sur un territoire donné et en tire une très grande valeur ajoutée par la symbiose finissant par s’étendre de proche en proche.